Histoire vraie...

Publié le

jeudi 10 avril 2008

Histoire vraie
Laghouat Ca se passe dans une ville du sud – Laghouat – durant l’année 1945, pendant la deuxième guerre mondiale opposant les Français aux Allemands. Dans les casernes de la ville étaient détenus des prisonniers allemands qui, des meurtrières des murs d’enceinte, quémandaient par gestes, de la nourriture aux passants qui eux-mêmes en manquaient. C’était une période dure et de privations. Ces prisonniers étaient très jeunes et la plupart blonds.

Nous étions 3 copains, tous âgés de 13 ans habitant tous l’Avenue Cassaigne et ne comprenions pas que ces ‘roumis’ habitués au lucre et l’aisance en soient arrivés à l’aumône, la misère étant réservée aux indigènes que nous étions. Affiliés aux SMA (Scouts Musulmans Algériens), nos Chefs nous inculquaient la fibre nationaliste entre autres et aux dires de l’un d’eux, si les Allemands gagnaient la guerre contre les Français, l’Algérie obtiendrait son indépendance !

Additionnées à notre humanisme naissant, ces paroles nous poussèrent à la charité dont la plupart d’entre nous en avaient si besoin ! Mes copains et moi cherchions par ci, par là, quelques restes de pain rassis et grignotions sur nos maigres repas pour en jeter le résultat aux prisonniers allemands.

L’Administrateur de la ville, HIRTZ, de sinistre renommée, l’apprit et nous fit arrêter et jeter en prison ! Emprisonner des gosses de 13 ans !!! Nous voilà donc dans une salle avec des détenus de droit commun. Au fond de cette salle se trouvaient les tinettes desquelles se dégageait une odeur des plus nauséabondes et étant les derniers arrivants, nous eûmes l’infortune d’en être les plus proches ! Les autres incarcérés nous tranquillisèrent et nous encouragèrent, « les prisons étant faites pour les vrais hommes » et de penser à la libération pour alléger nos peines etc…

Nos parents ne purent nous rendre visite durant notre détention et faisaient le pas de grue continuellement devant la prison. Et Mr BENSALEM Mohamed, responsable local de l’UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien) parti de Mr Ferhat ABBAS, se démenait sans cesse auprès de l’Administrateur HIRTZ aux fins d’obtenir notre élargissement ce qui se fit après une douzaine de jours.

Les trois jeunes étaient TADJ Bachir, TADJ Mahmoud et le narrateur de cette histoire…
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