Laghouat, poème de Claude-Maurice ROBERT
lundi 13 octobre 2008
Claude-Maurice Robert
Alors que j'étais au collège de Miliana, dès 1946/47, lors de chaque vacance scolaire, je tapais à la machine à écrire, les écrits de cet écrivain-poète qui résidait rue de la Grande Séguia (El Kabou) et je cherche en vain à retrouver ses manuscrits ou éditions. Ce sont MM. VALLUIS Léo, exploitant de l'Hôtel Saharien et SOUFI Mohamed, mon ancien instituteur, que Dieu ait leurs âmes, qui me présentèrent à lui.
LAGHOUAT
D'opale dans l'écrin d'émeraude des palmes
Où le vent du désert fait un bruit de marée
Par ces soirs printaniers, si lumineux et calmes
Laghouat a des langueurs de vierge énamourée
De la haute terrasse où sans fin je l'admire
Les cubes de ses toits font un vaste damier
Et l'ardeur du couchant fait de chaque palmier
Un feu d'or crépitant sur un mat de porphyre
Les sierras sans humus brasillent tout autour
Et le rocher des chiens avec sa vieille tour
Que l'ombre qui s'allonge embue et passe à l'encre
Evoque on ne sait quel vaisseau fantôme à l'ancre
Heureux, je reste là jusqu'à l'heure où la lune
Ronde et rouge, émergeant de l'immensité brune
Fanal au poing de quel secret lampadophore ?
T'illumine, O Laghouat et rend plus belle encore !
Avril 1941
Claude-Maurice Robert
par HADJ publié dans : POESIE
Alors que j'étais au collège de Miliana, dès 1946/47, lors de chaque vacance scolaire, je tapais à la machine à écrire, les écrits de cet écrivain-poète qui résidait rue de la Grande Séguia (El Kabou) et je cherche en vain à retrouver ses manuscrits ou éditions. Ce sont MM. VALLUIS Léo, exploitant de l'Hôtel Saharien et SOUFI Mohamed, mon ancien instituteur, que Dieu ait leurs âmes, qui me présentèrent à lui.
LAGHOUAT
D'opale dans l'écrin d'émeraude des palmes
Où le vent du désert fait un bruit de marée
Par ces soirs printaniers, si lumineux et calmes
Laghouat a des langueurs de vierge énamourée
De la haute terrasse où sans fin je l'admire
Les cubes de ses toits font un vaste damier
Et l'ardeur du couchant fait de chaque palmier
Un feu d'or crépitant sur un mat de porphyre
Les sierras sans humus brasillent tout autour
Et le rocher des chiens avec sa vieille tour
Que l'ombre qui s'allonge embue et passe à l'encre
Evoque on ne sait quel vaisseau fantôme à l'ancre
Heureux, je reste là jusqu'à l'heure où la lune
Ronde et rouge, émergeant de l'immensité brune
Fanal au poing de quel secret lampadophore ?
T'illumine, O Laghouat et rend plus belle encore !
Avril 1941
Claude-Maurice Robert
par HADJ publié dans : POESIE